Dans sa vocation à vouloir tout saisir , le Droit définit les statuts. Il y a les personnes et les choses. C’est là la quintessence de la summa divisio, cette expression inventée par la doctrine romaine dans l’Antiquité pour signifier la différenciation que fait le Droit entre les personnes et les choses. Tout ce qui n’est pas personne est chose. Cependant, au carrefour des personnes et des choses, il y a des réalités tangibles dont la classification éprouve la rigueur de la summa divisio. Si le Droit semble ne pas revenir sur la classification des animaux comme des choses animées considérées plus précisément comme de biens meubles, il n’a pas pour autant ficelé les contours de la question relative à la classification de l‘embryon. Cette difficulté questionne sur le statut juridique de l’embryon humain en droit positif béninois.