2 septembre 2023
L’auteur du livre ‘’ Ces filles qu’on n’oublie jamais’’ est un jeune béninois. Né le 14 août à Cotonou, il est aussi auteur de deux pièces de théâtre dont ‘’Il n’est pas facile d’être prêtre’’ en 2016 et ‘’Les héritiers du mal’’ en 2017 qui lui a fait remporter un prix des concours Plumes Dorées. Ayant consacré tout son temps pour concevoir et développer la startup IamYourClounon dédiée à la promotion des langues béninoises en l’occurrence le Fongbé, Bill ne revient qu’en 2021 en tant qu’auteur du livre que nous étudions actuellement ‘’Ces filles qu’on n’oublie jamais’’. Il est à noter que Bill Fabroni YOCLOUNON est aussi un journaliste, un juriste et un communicant dans son pays. Il est alors un atout pour son pays.
Le livre ‘’Ces filles qu’on n’oublie jamais ‘’ est un recueil de nouvelles. Il comprend dix nouvelles retenues dans un livre de 180 pages. La première de couverture peinte en couleur grise nous présente le nom de l’œuvre en rouge (Caractère d’imprimerie) suivi du nom de l’auteur en noir. Le genre du livre en rouge suit juste le nom de l’auteur. La suite de la page nous propose le portrait vu de profil d’une fille béninoise belle et souriante, aux cheveux noirs tressés à la traditionnelle, portant une boucle d’oreille formant un rond. En fin de page est présenté le non de l’édition en rouge. La quatrième de couverture peinte de la même couleur que la première nous propose une petite biobibliographie de l’auteur accompagnée de la photo de l’écrivain. En bas de page nous est donné le code d’identification du livre.
L’auteur Bill Y. a choisi sa première nouvelle intitulée ‘’Sucré-Salé’’ pour décrire les deux options qu’a une femme enceinte et ce, à travers deux personnages principaux qui ont : Grâce qui a choisi donner naissance à son bébé, une épreuve dure ; et Katy qui a préféré l’avortement, une épreuve facile. Grâce bravera-t-elle les difficultés liées à son choix afin de donner vie à son enfant ? Et Katy, avortera-t-elle sa grossesse sans avoir de difficulté et de conséquence ?
La deuxième nouvelle ‘’Le journal d’une gamine’’ nous présente le journal intime d’une petite fille de dix ans du nom de Eugénia. Suite à une mésentente avec sa mère qu’elle avait surprise en plein ébats avec son père alors qu’elle était ignorante et de l’écoulement du sang entre ses jambes, cette jeune fille se lança dans un esprit de curiosité afin de trouver réponses à ses préoccupations. Parviendra-t-elle à trouver réponses à ses préoccupations ? Cet esprit de curiosité ne la conduirait-elle pas à une fréquentation de faux-amis ?
La troisième nouvelle ‘’Les saisons d’une beauté’’ nous expose des lettres de deux amies : Charlotte et Ahlam. Charlotte à travers ses lettres, demande des recommandations à sa meilleure amie qu’elle aurait offensée en séduisant d’une peau dépigmentée l’oncle de cette dernière et ce, après avoir commencé à ramasser les pots cassés de son mauvais acte. Ahlam trouvera-t- elle des solutions aux problèmes de son amie ? Charlotte retrouvera-t-elle à nouveau la clarté de sa beauté d’antan ? Et l’oncle de Ahlam, aime-t-il toujours sa chère aimée Charlotte ?
‘’Le téléphone’’ quatrième nouvelle de cette œuvre, nous fait voir un petit téléphone qui veut détruire un foyer -où la compréhension ne règne presque pas- par ses sonneries incessantes à des heures tardives. Qui pourrait bien appeler une femme mariée à ces heures de la nuit ? Serait-
ce une infidélité que le téléphone chante ? Et le couple, parviendra-t-il à tenir debout devant cette situation ?
La cinquième nouvelle qui prête son nom à l’œuvre ‘’Ces filles qu’on n’oublie jamais’’ nous peint les qualités de cinq jeunes filles africaines aux noms magnifiques : Ablawa, Akɔssiwa, Yɛyinu, Ayɔdélé et Yabɔ Chacune d’elles possède un talent particulier pour lequel elle serait inoubliables dans les cœurs des hommes qui les auraient rencontrées. Quelles sont donc ces qualités dont dispose ces jeunes filles et qui séduisent tant ?
La sixième nouvelle ayant pour nom ‘’Féminin ou Masculin’’ nous narre une partie de la vie de Sika une jeune fille qui, après avoir été déçue par un homme se trouva à nouveau un autre avec qui elle se sentait bien jusqu’à un rendez-vous que le gars lui tendit et qui lui fut après humiliant qu’elle décida de se dénaturaliser en homme à travers ses habillements et ses comportements. Qu’était-il arrivé au cours de ce rendez-vous ? Pourquoi Sika a-t-elle décidé de se dénaturaliser en homme ?
‘’La Nuit de Trop’’ nous fait vivre les sentiments de Koffi qui avait eu une liaison sexuelle avec une fille du nom de Magali qui ne retrouva plus ses menstrues et qui lui faisait part de cela pendant une longue nuit. Que se passera-t-il avant le jour ? Magali retrouvera-telle ses menstrues ? Koffi tiendra-t-il le coup longtemps devant cette situation ?
La huitième nouvelle ‘’Et je pensais à sa mère’’ est une nouvelle pathétique qui décrit les sentiments douloureux et dramatique d’un prêtre du nom de Destin apprenant une aggravation de la maladie de son père alors que celui-ci vivait un instant heureux avec le narrateur. Quel sera le destin du père du père Destin ? Retrouvera-t-il la santé ?
La neuvième nouvelle ‘’La Grève des prostitués’’ nous présente la politique d’un pays où règne une crise économique absolue. Le peuple s’étant tu jusqu’à un stade élevé, se relevait contre son gouvernement à travers des grèves organisées par chaque classe de la société. Que fera le gouvernement pour répondre aux plaintes de son peuple ? Chaque classe retrouvera-t- elle ce qu’elle veut de son gouvernement ?
La dixième et dernière nouvelle ‘’Célibat à terre’’ nous fait part de la vie amoureuse d’une jeune fille célibataire du nom de Dalila qui, après avoir rejeté plusieurs fois les avances des hommes vint à un stade où elle commence à rechercher un bel homme de son rang social et aussi capable de supporter ses caprices. Elle publie alors sa requête sur un réseau social. Après avoir bien analyser ses candidats, elle se trouva un gentleman du nom de Rickson qui l’a impressionnée par ses beaux discours. Elle se lança donc en relation avec celui-ci. Rickson est- il cet homme que recherche Dalila ? Et cette relation qu’ils ont nouée, durera-t-elle jusqu’à la fin de leurs jours ?
Etude thématique L’auteur dans son œuvre a fait ressortir plusieurs thèmes dont :
Le livre ‘’Ces filles qu’on n’oublie jamais’’ de Bill Fabroni YOCLOUNON est écrit dans un style de langue littéraire laissant voir ainsi l’art de littérature de l’auteur. Le livre est aussi bien présenté attirant l’auteur à découvrir son contenu. De son œuvre, l’auteur a su développer la féminité de différentes femmes de la société présentant ainsi à beaucoup de nos jeunes filles des modèles de vie à imiter et des erreurs à éviter.
Cependant, l’auteur sous-entend plusieurs fins de ces nouvelles obligeant le lecteur même à imaginer la suite.
« L’enfant est la richesse des parents, le pilier de la famille » p. 9
« Ne traitez pas un enfant d’inintelligent. Tout le monde ne brille pas au même moment » p.21
« Une femme, c’est la beauté » p. 30
« On ne naît pas pour demeurer bébé » p.34
« Chaque chose a son temps sur cette terre. Un temps pour lire, un temps pour écrire » p. 43
« La confidence diminue le poids du joug que constitue le tourment. Le plus grand des châtiments est de souffrir en silence » p. 46
« Aimer quelqu’un, c’est d’abord aimer follement son odeur » p. 50
« Le hasard n’existe pas pour les amies » p. 51
« Un soulard dit souvent la vérité » p.57
« Les souvenirs de l’enfance sont plus agréables que tout autre souvenir… Les merveilleuses distractions sont celles de l’enfance. » p.73
« Il peut avoir milles richesses dans une localité et plusieurs étincelles féminines. Il y en a toujours une qui brille plus que les autres, qui détient plus de palmarès que les autres, qui se démarque naturellement du rang de ses sociétaires et qui se fait admirer grâce au syndrome appelé Sympathie naturelle. » p.77
« La nature a mis en chaque lopin de chair masculine une sensation inouïe et innée tendue vers la femelle. » p.78
« Une bonne blague n’est pas celle qui vous fait rire sur place mais celle dont le souvenir vous fait tordre de rire, seul, dans votre chambre. » p.78
« L’école est belle et riche en scènes. Quiconque dira le contraire n’a pas bien fait son cours primaire et encore moins le secondaire. » p.78
« Le monde tremblera le jour où les femmes dévoileront toutes leurs compétences. » p.91
« L’amour rend patient. L’espoir de la rencontre définitive avec l’amour rend persévérant surtout un 14 février » p. 96
« Le seul jour où les mensonges en amour sont permis sans entraves, c’est le 14 février » p. 96
« Si l’amour rend aveugle, c’est que les amoureux ont leur place chez l’ophtalmologue ; et s’il rend fou, les amoureux ont leur place dans un centre psychiatrique » p. 101
« L’ignorance est mère de tous les péchés » p. 105
« Qui porte la vie ne meurt pas. Et qui ne porte pas la mort vit » p. 113
« La mort n’est pas la fin, mais le commencement d’une nouvelle vie sur le long chemin de l’existence » p. 123
« Les situations éduquent les mœurs et à situation douloureusement affolante, mots très courts »
« Là où les élites ont échoué, le peuple finit par prouver qu’il est le souverain » p. 135
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis » p. 148
« L’amour ne blesse pas. Et quand il offense, il dit s’en excuser » p. 151
« Tant qu’il y a le souffle de vie, sourit perpétuellement la flamme de l’espoir » p. 165
Par Bénédictus COVI